Madame Pef

Je lis aussi des romans ados ! Pas spécialement par goût mais via un comité de lecture également spécialisé jeunesse. Alors évidemment je ne parlerai pas des titres mièvres mais seulement de « bons » romans.

Un petit coup de coeur pour « Hate List » de Jennifer Brown.

Dans les grandes lignes, c’est le récit de Valérie Leftman qui a survécu à un massacre dans son lycée. Mais le tueur fou était son petit ami Nick, qu’elle a réussi à arrêter après qu’il ait tué six personnes. Six personnes qui étaient toutes sur une liste : la liste de la haine. Une liste de personnes qu’elle avait commencé à dresser de toutes les personnes qu’elle n’aimait pas ou qui les avaient embêté Nick et elle. Tous deux étaient des outsiders de leur lycée en marge des autres et au cœur des moqueries des plus populaires. La liste était longue dans un tel cas de figure…

Ce n’est pas le récit du massacre en lui-même, mais celui de la jeune fille qui « survi »t à ça. Valérie revient quelques mois après le drame dans son lycée et être la petite amie du tueur, la complice indirecte de la tuerie n’aide pas vraiment pour reprendre le dessus sur sa vie. Heureusement elle trouve de l’aide auprès d’un psychiatre et de Jessica, une de filles de la liste qu’elle a sauvé in extremis avant que son petit ami ne se donne la mort.

Ce roman aborde un sujet très douloureux et polémique sur des faits « divers » passés aux Etats-Unis. Ici, il est question de rédemption, de pardon et de culpabilité également mais pas de sensibleries du tout. L’auteur retrace par flashbacks le drame avec les souvenirs de la jeune fille et des extraits de coupures de journaux. Les médias sont d’ailleurs un peu pointés du doigt sur les idées qu’ils véhiculent avec de telles actualités. Comment les proches des victimes ressentent le drame ? Qui sont les victimes ? Il n’y a pas que les personnes décédées mais aussi l’entourage familial y compris les proches du tueur…

Ce roman ne laisse pas indifférent, il laisse un goût amer mais laisse entrevoir de l’espoir. Il est à mettre entre toutes les mains ados et adultes compris !

Je parle ici de l'adaptation de HBO en mini-série de 5 épisodes inspirée du roman de James M.Cain "Le Roman de Mildred Pierce".

J'ai voulu voir la série car j'aime assez Kate Winslet et Evan Rachel Wood m'intrigue beaucoup. La publicité des récompenses ayant eu raison de moi je me suis lancée !

Mildred Pierce est une femme américaine pendant la grande dépression soit l'exemple typique de la bonne trop conne mère de famille serviable qui fait des bonnes tartes et dont la maison est impeccable. Un beau jour elle décide de mettre à la porte son mari qui a fait faillite (et a été gentiment poussé pour) qui avait tendance à voir ailleurs. Elle se retrouve donc seule pour subvenir aux besoins de ses deux filles Veda et Moire dit Ray. Mildred devra ravaler sa fierté et accepter un emploi de serveuse. Ce qui suscite le mépris de sa fille aînée Veda qui a beaucoup de caractère et d'esprit pour son âge. Mildred lance alors son propre restaurant avec l'aide de l'ancien associé de son ex-mari Wally Burgan. Parallèlement elle s'éprend d'un dandy désargenté Monty Beragon.  Etc...

 Mais comment allons nous faire ? Mangeons des pommes pies !

Par quoi commencer...

Le jeu des acteurs est vraiment exceptionnel avec un big up à l'actrice qui joue Veda jeune, Morgan Turner qui est une vraie peste (je me suis demandée pourquoi elle ne la claquait pas plus vite la Mildred !) quand à Veda "vieille" jouée par Evan Rachel Wood bien elle est sublime également. Kate Winslet joue bien mais bon finalement je revois d'autres personnages un peu culcul dans ce personnage là. (Les Noces rebelles, The Reader,...)Alors ok ça lui va bien mais j'aimerai bien la voir dans un autre registre... Mais fail elle a déjà accepté de tourner dans l'adaptation du "Cercle des amateurs des épluchures à patates"... Sinon Kate tu fais quoi à part des adapt' ?

Pour la série en elle-même, le décor est vraiment sympa, le scénario est pas mal mais souffre de quelques lourdeurs à mon gôut. Je pense même à lire le roman puisqu'on le qualifie de roman "noir" et je n'ai pas perçu le "noir" dans la série sauf ptet la fin ahahah bah quoi je spoile pas là non ? Un peu ? Bon ben tant pis !

Autre mini-série en attente : Downton Abbey... Des vues ?

Depuis peu je participe également au comité de lecture adulte organisé par la Bibliothèque départementale. J'avoue que l'idée était plus pour me sortir un peu de mon trou et de rencontrer d'autres collègues que de découvrir des romans. Mais j'ai tout de suite été rassurée : on applique les règles de Pennac (surtout la 1, 2,3 et 8 dans ce cas). Affiche du génial Quentin Blake.

Bref comme d'habitude je ne m'y rends pas aux heures spécifiés pour cause de "Mother to be" et je crois que la déception se lisait facilement sur mon visage quand j'ai vu le maigre choix sur le chariot...

Et bien pour une première j'ai eu du bol !

J'ai découvert un super roman que je ne mettrais presque en coup de coeur !

"Les Années fastes" de Chan Koonchung.

On pourrait dire que c'est un roman d'anticipation... mais à l'heure actuelle, on pencherait presque à dire que l'auteur a été des plus clairvoyant !

Le monde est en pleine crise et la Chine s'apprête alors à la subir de plein fouet. Mais un mois plus tard il n'en n'est rien ! La Chine entre dans un âge d'or des plus mémorables et tous les chinois semblent vivre dans l'euphorie. Tous ou presque...

C'est le récit d'un écrivain et journaliste qui a pas mal bourlingué et rencontré beaucoup de personnes de milieux différents. Un de ses amis écrivain s'est rendu compte que le mois entre le début de la crise et le début de la prospérité de son pays semble avoir été oublié par ses compatriotes. S'en suit alors le parcours de différentes personnes que le narrateur a côtoyé et vers la fin (enfin) la recherche "du pourquoi" du mois disparu. Petit à petit, nos protagonistes se rendent compte qu'il y a plein d'autres choses qui ont disparu qui font parti de la mémoire de la Chine comme les années sous Mao, la répression de Tien'Anmen,...

Un roman qui rappelle Huxley ou bien encore Orwell ! Mais cela avec pour toile de fond une Chine contemporaine et très proche de la réalité !Il ne s'agit pas d'être câlé sur la Chine, ce qu'on sait historiquement parlant suffit, d'autant plus qu'il y a de nombreuses annotations pour s'y retrouver. Il faut s'accrocher pour apprécier ce roman car l'on sent vraiment que l'écrivain a voulu tout mettre dans son récit.

Bref à lire ! "Les Années fastes" Ou le manuel de comment instaurer un régime totalitaire avec mercantillisme et tutti quanti malgré la crise. Brrr ça fait froid dans le dos !

Un roman jeunesse qui m'a bien emballé ! Et ce pas à cause de la couverture je tiens à le préciser ! Pris dans mon sac au comité de lecture parce que Yves Grevet quoi. J'ai adoré la trilogie de Méto donc je ne pouvais pas ne pas le prendre.

Alors ici pas de blabla inutile on est dans la collection mini syros c'est de l'efficace qui fait cogiter. Celui-ci ne déroge pas à la règle !

Nous sommes en 2028 et l'école telle qu'on la connait est finie (oui le titre ets très pertinent !!)Les enfants « pauvres » vont à l’école publique subventionnée par des entreprises. Dès le CP, les parents signent un contrat d’apprentissage avec "l’école". Ainsi l’enfant travaille tout en apprenant et il gagne des bons d’achat comme récompense. Notre narrateur lui travaille chez Jardin et Maisons, il est donc mieux loti que son amie Lila qui elle est employée chez Speed Fooding où le repas de midi est gratuit. Un jour, elle lui annonce que ses parents l’envoient vivre en clandestinité à l’école du maquis.  La « vraie » école celle où on apprend à lire des livres et où l’histoire est enseignée, celle d’avant la crise.

Pas de doutes, on peut largement retrouver les idées qu’Yves Grevet a déjà défendues dans la trilogie « Méto ». Ce court roman d’anticipation peut faire sourire comme frémir car il pose question sur la société de consommation, la politique et l’économie comme déviances futures de ce qui se fait actuellement. Les soins dentaires étant onéreux, on les accorde à la loterie en faisant tourner une roue ! Un roman dont il faudrait débattre avec les enfants.

Cet article pourra passer pour du réchauffé pour les fans de Benjamin Lacombe mais tout le monde ne connait pas cet auteur et surtout illustrateur de talent.

Le dernier petit bijou en date remonte à octobre. Il s'agit de "L'Herbier des féees" commis avec Sébastien Pérez avec qui, il avait collaboré également pour "Rossignol"

Un magnifique livre-objet retraçant le journal et la correspondance d'un botaniste russe travaillant sous la vigilance de Raspoutine dans la forêt de Brocéliande. Cette forêt magique va lui livrer quelques secrets...

Blah Blah Blah

Non je me transforme pas encore en lapin crétin c'est juste pour combler THE NOTE qui souhaitait la bonne année, la santé toussa toussa. Parce que quelqu'un a déjà souhaité du négatif à quelqu'un d'autre ?

2009 m'a vu prendre mon vrai premier emploi. Ouaiiis fini le luc entre deux chaises, la peur à chaque fin de contrat. MAISOUVAISJEDANSQUELLEETAGERE ?

2010 m'a vu devenir propriétaire. Ouais je sais la classe le but ultime de toute la vie humaine.Parce que les aliens eux ont plus de place et de roches sans se permettre de raquer pour s'installer.

2011 m'a vu devenir maman et avec les petits bonheurs et petits soucis qui en découlent.

Je ne sais pas ce que me réserve personnellement 2012 et j'attends rien de spécial non plus. Ah si bon pas à moi personnellement mais ça compte quand même ! MiniPef aura bientôt un petit cousin ou une petite cousine à terroriser dans les premiers temps, puis après pour faire les 400 coups !

Par contre je sais ce que je souhaite à plein de personnes pour 2012... ce que ces trois dernières années m'ont apportées !

L’Appât  de José Carlos SOMOZA. Actes Sud 23€ Maryse

Je n’aime pas trop lire des polars. Je ne veux pas être vantarde tout ça mais il est vrai que souvent je trouve THE truc. Bah avec ce roman… pas du tout ! Bon j’avais pressenti un petit quelque chose quand même mais j’étais loin du scénario machiavélique qui se tramait. Un scénario oui, le mot est juste car pendant que je lisais mon esprit se faisait le film tout seul !
Impossible de ne le pas lire rapidement !

« La vie est un théâtre ». Et ici c’est des pièces de Shakespeare dont s’inspirent la police madrilène afin de compromettre et d’arrêter les criminels. Des personnes sont formées pour  servir d’appât et faire tomber les plus psychopathes des meurtriers. Cette vie a un coût et c’est pour cela qu’on recrute souvent les appâts parmi les orphelins. Diana Blanco est de ceux-là. Mais aujourd’hui elle raccroche par amour et elle aimerait bien que sa soeur Vera en fasse autant. Mais celle-ci est dévorée d’ambition et captivée le Spectateur, un tueur en série. Diana va devoir malgré tout se remettre au travail et combattre les fantômes du passé...

Attention second degré !

Je précise au cas où...

Ca y'est c'est fini nous avons flingué la langue française... Comment tu ne savais pas ?

D'ailleurs je te tutoie lecteur c'est maaaal ! Bon je suis d'accord des fois nous utilisons des mots que l'on ne devrait pas utiliser comme tel ou trop d'anglicismes ou de néologismes. L'Académie Française se défend des jouer les gendarmes en tant que grande défensive de la langue française mais bon...

Que vont dire les rédac' chefs des magazines féminins si l'on ne peut plus dire :

Le Best of des must have des it-bags des it-girls ! 

Je traduis en langage académique :

Le florilège des meilleurs sacs à main à la mode des filles à la mode !

C'est vrai que ça en jette un max' pardon cela rend très bien.

Bref petit article en réaction à l'intervention de Mme Carrère d'Encausse sur RTL.

Pour écouter l'interview :

http://www.rtl.fr/actualites/culture-loisirs/article/helene-carrere-d-encausse-invitee-fil-rouge-de-rtl-soir-11-octobre-2011-7725545478

Le site de l'Académie Française :

http://www.academie-francaise.fr

C'est là que tu te rends compte qu'il est mis à jour quand même ! Sans doute plus rapidemment que le remplacement des Immortels morts ^^

Et précisément sur le dire/ ne pas dire tu peux même écrire un mail à cette adresse et envoyer les usages qui te répugnent

direnepasdire@academie-francaise.fr.

Et pour ceux qui ne savent pas, on bosse là-haut sévère même ! Le dictionnaire de l'Académie Française est en ligne !

L'Académie Française est trop IN non ?

Les aprioris :

J’avoue ne pas être une grande fan d’Eliette Abécassis l’auteur du roman dont est issu le film.

Louise Bourguoin a une tête qui me revient pas…

J’ai adoré « Le Plus jour du reste de ta vie » donc j’aimerai aussi !

Y’a Pio Marmaï dedans !

Je vais chougner…

Au final :

J’ai aimé les mini-seconds rôles de Daphné Burki et Anaïs Croze.

Beh finalement Pio Marmaï fait trop bénet dans ce film.

J’ai pas chougné. 

Ce que j’en ai pensé vraiment :

C’est un film qui ne laisse pas indifférent c’est sûr mais je m’attendais à plus d’émotionS. Avec un S parce que justement après son précédent film, Rémi Bezançon nous avait habitué à de la finesse en passant de sentiments à d’autres. Là j’ai eu l’impression que tout était donné brutalement. Ca passe parce que la bande originale est encore une fois excellente.

Je pense qu’on aurait pu trouver une jeune actrice bankébeule déjà maman pour incarner cette mère. Son nombril est vraiment trop moche. J'ai trouvé Louise Bourguoin un peu fausse à des moments mais encore une fois ça passe parce qu’elle a une certaine candeur qui aide au rôle.

Je n’ai pas aimé cette abondance de clichés et je sens que beaucoup de mères vont détester ce film rien que parce qu’il critique « gentiment » l’allaitement, le portage et le cododo. Je dis gentiment parce qu’il se défend derrière les remarques féministes de Josiane Balasko qui joue la mère soixante-huitarde de Louise Bourguoin.

Je dirais qu’il faut quand même voir ce film  ne serait-ce que pour montrer que l’arrivée d’un enfant au sein d’un couple c’est pas le pays des bisounours. Un enfant change ta vie, il faut être prêt à l’accepter. Working-girl mec-boulot-bébé-maison c’est pas un métier facile…

Ptet un avertissment aux femmes enceintes de leur premier enfant avec les hormones, les sautes d'humeur toussa... c'est ptet pas une bonne idée de voir ce film de suite ^^

Oui tout à une fin.

Les heures idylliques* avec MiniPef H24 sont terminées ! Mademoiselle a eu une place en crèche et on ne peut pas faire mieux 100m de porte à porte. La même crèche que sa marraine et son oncle. Séquence revival. Bref depuis lundi a commencé la fameuse période d'Adaptation MiniPef allant de jour un peu plus de temps dans sa section.

MiniPef va donc chez les "Oursons" pour les plus petits. Je demanderai le pourquoi des noms des sections mais j'ai peut-être déjà trouvé des explications...

Oursons (déplacement limité en rampant ou télétransportation par auxilaire) où avec ta grosse papatte disgracieuse tu chopes tout ce que tu trouves quitte à éborgner le copain de geôle.

Louveteaux (déplacement en meute) où tu protèges ton jeu quitte à utiliser la fameuse papatte acquise en mode ourson. En général c'est là qu'on repère les caractères : chef de meute, rejeté et rebelle.

Ecureuils (déplacement rapide et individuel) où tu joues pour ta pomme voire ta compote avec régressions en mode louveteau et ourson. Précision cependant la papatte est plus affûtée.

A la relecture je crois qu'on reste tous ces animaux à la fois en grandissant. Heureusement qu'il n'y a pas de section bonobos.

Bref MiniPef est loin d'être farouche, elle sourit à tout le monde et accepte la nourriture d'où qu'elle vienne bah oui c'est de la bouffe faut pas déconner non plus !

Pour la première journée évidemment je ne travaillais pas et ma grotte de maman ours était bien vide et silencieuse. Alors oui j'espèrais qu'on m'appelle pour me dire qu'on arrivait pas à la faire manger ou dormir. MiniPef ne m'a même pas regardé partir concentrée sur un biduletruc, ni revenir en contemplation de son compagnon de geôle même pas rancunier qu'elle ne l'ait pas laissé dormir. Déjà ingrate à 5 mois et demi !

Jamais je n'ai été autant à l'heure même monsieur pef voulait que je parte 10 minutes avant pour faire moins de 2 minutes de trajet !

Tu en déduiras que l'adaptation c'est plus pour les parents que pour le gosse.

*Ceci est un mot à forte tendance ironique